LA NEUROPÉDAGOGIE, UN ENJEU POUR LE CONSULTANT

Qu’est-ce que la neuropédagogie ?

La neuropédagogie est la convergence de trois disciplines :

  • les neurosciences –sciences du cerveau-,
  • la psychologie –étude du comportement humain-,
  • et la pédagogie –étude de la relation entre l’apprenant et le contenu à apprendre-.

En croisant ces disciplines, la neuropédagogie a pour objectif de renforcer l’efficacité de l’apprentissage et de l’enseignement. Il s’agit d’augmenter l’attention, d’optimiser l’apprentissage et de faciliter la mémorisation.

Pourquoi recourir à la neuropédagogie ?

Le bon usage de la neuropédagogie permet de rendre notre discours plus percutant pour notre auditoire. Il s’agit d’apprendre à mieux communiquer afin de faciliter la compréhension et l’appropriation du message par le public. S’il est évident que les principes qui découlent des études neuropédagogiques sont applicables dans le domaine de la formation, ils peuvent être employés pour tout type de réunions.

Comment mettre en pratique ?

Quatre principes clés permettent d’employer la neuropédagogie au quotidien :

1- Communiquer le but pour donner envie

Le cerveau enregistre les informations utiles : d’abord donner le but pour qu’il identifie et enregistre les informations nécessaires à l’atteindre. 

2- Réaliser un contenu concis et visuel

Il est fondamental de limiter le nombre d’informations à l’écran à 5 items, 7 maximums. En effet la taille de la mémoire à court terme est limitée de 5 à 9 informations en fonction des individus. 

Il nous est plus simple de retenir les chiffres inscrits sur le code de notre carte bleue car regroupés pas groupe de quatre, que le code du wifi dont la suite n’est pas structurée.

  • De plus, le recours au visuel est moteur d’efficacité : le cerveau capte le sens de l’information plus rapidement et la mémorise plus facilement.
  • Enfin, respecter des formats courts pour ne pas perdre l’attention de son public : une dizaine de minutes par contenu.

3- Impliquer la motivation et les émotions

  • L’usage du story-telling, transformation du message en histoire, permet de captiver son public en l’impliquant émotionnellement.
  • Le mind-mapping permettra à l’apprenant de personnaliser le contenu et de se l’approprier.
  • La mise en situation et le gaming permettront de l’impliquer, de le mobiliser renforçant ainsi sa motivation.

Ces techniques, non exhaustives permettent à la fois de renforcer l’attention de l’auditoire et de fluidifier la rétention de l’information.

4- Répéter, refaire et appliquer

  • Il est nécessaire après une réunion et une formation de revenir sur les points essentiels de celle-ci pour que le message ne soit pas perdu dans les jours qui suivent. En fonction du sujet et de l’enjeu, ces rappels peuvent prendre différentes formes : feed-back, évaluation à chaud, évaluation à froid, compte rendu, diffusion du support, vidéo complémentaire, et caetera.
  • 70% de l’apprentissage est réalisé par l’expérience, 20% de l’apprentissage est réalisé par les interactions sociales et 10% par la formation traditionnelle. Aussi répétition et pratique sont fondamentales pour que les notions abordées s’inscrivent dans les acquis de l’apprenant.

C’est principe peuvent être suivi lors de toute réunion, qu’il s’agisse d’une formation mais également d’un point de projet, d’un kick-off ou tout autre présentation.

 

Sources :

 

Marie LMA (Consultante SIRH)